Jonquet, Thierry
La Bête et la Belle
Avant-goût :
Léon n'est qu'un pauvre bougre, un malheureux SDF... Mais un jour il rencontre celui qui deviendra le Coupable et ils habitent alors ensemble un appart' où les sacs d'ordures s'accumulent, s'accumulent...
Critique :
Cette courte histoire d'environ 150 pages est très plaisante à lire. En effet l'ecriture de Thierry Jonquet est excellente, très imagée et très fluide. Les dialogues coulent tout seuls et les descriptions font admirablement jouer notre imagination. Le suspense et l'effet de surprise sont tout aussi maîtrisé grâce à la narration à trois voix :
Celle de Léon celui qui sait tout mais qui garde tout pour lui, celle de Gabelou le flic en charge de l'affaire, et celle du Coupable qui a enregistré sa confession sur des cassettes.
La chute finale est bien amenée et conclu en beauté cette fable des cités...
Au final "La Bête et la Belle" est une excellente fable noire, à lire sans tarder.
Note :

Les orpailleurs
Avant-goût :
Dans un squat on retrouve une jeune femme morte, la main tranchée...
Chronique :
"Les orpailleurs" de Thierry Jonquet a un titre intriguant dont la signification n'apparait qu'à la fin du roman. D'une certaine manière c'est un peu ce qu'on peut reprocher à l'auteur : son récit ne prend de l'épaisseur qu'à la fin. Un peu comme si Thierry Jonquet avait eu une bonne idée mais l'avait étouffée dans 300 pages de roman policier procédural avant de l'utiliser dans la toute dernière partie. En effet l'intrigue principale est très classique, elle se déroule à Paris, on suit la progression de l'enquête en naviguant de meurtre en meurtre. Le plus intéressant est le traitement des personnages, convaincaints avec des histoires personnelles bien fournies. On apprécie aussi la description précise de Paris qui ajoute de la vraisemblance dans le récit. Une intrigue secondaire semblable au scandale de la viande de cheval est plutôt bien vue même s'il ne sert qu'à camoufler la relative faiblesse de l'intrigue principale.
Au final, Thierry Jonquet propose un polar consensuel en demie-teinte alors que l'histoire méritait un autre traitement.
Note :

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Commentaires
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- 1. essay service Le 30/08/2011
Effectivement on apprend aussi dans l'introduction que les happy end faisaient partie des impératifs de l'époque pour être publié, les éditeurs reprochaient souvent à Elmore Leonard ses fins trop sombres.
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