Vian, Boris

Et on tuera tous les affreux

Avant-goût :

Rock est un beau gosse de 19 ans et des poussières qui s'est fait l'étrange résolution de rester vierge jusqu'à vingt ans. Et Dieu sait que c'est dur quand toutes les filles vous courent après ! Bref voilà que lors d'une soirée on le drogue et on le place dans une chambre avec une très jolie jeune fille...

Critique :
Ce pseudo-polar a été écrit par un certain auteur américain Vernon Sullivan et traduit par Boris Vian dans les années 50. Bien sûr c'est une supercherie de Boris Vian.
Le début du roman laisse croire qu'on a là un véritable polar, on retrouve un certain nombre de codes du genre, à savoir un meurtre, des enquêteurs officiels d'une part, et d'autre part des détectives amateurs. Mais bien vite cette impression s'estompe et le polar dérive en farce comique, en parodie du roman noir.
Les personnages sont gentiment loufoques, le sexe faible très porté sur le sexe fort et le vilain de l'histoire complètement dégénéré avec son culte du beau.
Le talent de Boris Vian réside dans son sens de la narration qui permet de jamais s'ennuyer ainsi que son sens du dialogue, toutefois le tout est un brin bavard. Sinon on ne retiendra pas non plus ces descriptions affreusement plates de Los Angeles ou de l'île étrange où sont menées des expériences...

Finalement cette parodie de polar est efficace, facile à lire et portée par l'écriture de Boris Vian.

Note :

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